Je suis là! En prélude de la sortie de ma première mixtape, intitulée Electro-T-Ehtnique. Vous y retrouverez, de la musique essentiellement éléctronique fusionnée à des percussions typiquement Africaines, ceci pour la plupart des titres. Motivée par la vision d'une unité culturelle, cette oeuvre ce veut internationale et preuve de l'unicité de l'art. Alors faites tourner et faites part de vos critiques "CONS-TRUC-TIVES". Merci et à bientôt pour les features liées à ce projet.
Téléchargez en exclu, ce premier titre, extrait de la compileici
B free
vendredi 29 novembre 2013
samedi 23 novembre 2013
Il faut que je vous le dise...
Oui je sais
beaucoup diront, « c’est déjà passé noh ? », je vous l’accorde,
c’est vrai, c’est déjà passé, mais, cela n’appartient pas au passé.
Par où
commencer ? Le début, pour en dire long ? Ou la fin, pour faire
court? Début ou « fin » voici l’histoire.
De passage
dans la ville de Douala, car invitée sur la scène du Douala Hip Hop Festival
(2012, Bonapriso), ma sœur et artiste-rappeuse
Bercy B Tha Black, m’entraîna avec elle à cet évent’. Arrivé,
l’ouverture prévue à 15h, avez 3h de retard, quelques « artistes »
cherchaient « l’inspiration » dans des bouffées de nuages que vous
connaissez bien, le publique timide de Douala, boudait le RDV, comme cette nga
qui « veut » mais qui se fait prier ; donc, l’habituel scénario
de nos scènes Hip Hop quoi. Pour tuer le temps je laissai Bercy, aux soins
d’une interview et de quelques groupies (on dit ça aussi pour les gars
noh ?) pour faire une petite ronde histoire de me dégourdir les jambes. Je
ne suis pas allé très loin, car à mon arrivé déjà, une chose d’une incroyable
inspiration, d’une non dédaignable beauté, avait attiré mon attention. Créativité dans son essence même.
J’ai été captivé, subjugué par l’œuvre d’un génie de sa chose : une
fresque murale de Samuel ETO’O, dans des dimensions, mais alors, GIGANTESQUE !
Et en bas la signature de l’auteur « Meric ».
Je ne
pourrais point parler de lui, car ne le connaissant point, et parce que des
articles de pro’ l’ont déjà fait, je pense notamment à KURBAIN. Néanmoins,
notons juste que c’était et reste le maitre d’œuvres, de bien de fresques et
tags de notre paysage urbain (Tout ce qui est « dessin » et tag à
Douala Bercy, Au CASINO d’Akwa, pas le supermarché bien sûr, et bien d’autres
encore). Non, vraiment je ne pourrais pas parler de lui, car tout comme la
plupart d’entre vous, je ne le connaissais pas. Par contre, je voudrais revenir
sur les événements du 02 novembre dernier. Car à travers eux, vous et moi
pourrions nous faire une idée de la personne de Meric.
Ce jour là,
il y avait tous les « Grands Frères » et« Grandes Sœurs » de
la scène culturelle urbaine, Tonton Boudor, Tony Nobody, Le Général Valséro, Les
Clés Son Of GOD, Achille Djoumsie, Lady B, Aimé Moukoko …
Ce jour là
il y avait de l’émotion à profusion, tout le Douala Bercy en était chargé, il y
avait de la tristesse mélangé à de la fierté, de la reconnaissnace, de la
fraternité, ce jour il y avait, l’unité, pas celle qui se limite à des paroles,
non elle était présente, comme personnifiée en chacune des personnes présentes.
Ce jour là il y avait quelque chose d’extraordinaire, je ne parle de ce
publique qui avait franchement répondu à l’appel,
de ces sessions de fast painting, où l’on assistait en live
à l’explosion de l’inspiration,
à ces
séquences d’une rareté et d’une magnificence inouï, je ne parle de ce painting
de folie sur le T shirt de Snack-Eyes, pendant que celui-ci, à sa façon bien
« affectueuse » de nous ouvrir les yeux sur nos conneries,
s’exprimait à la foule
, Des
prestations scéniques de Mink’s et de Izmo Le Rapologue, qui se livraient à
l’audimat avec toute la sincérité enfouit dans leurs êtres, que l’on pouvait
voir sur leur visage et décoder dans leur texte,
Je ne parle pas, du Général et de toute
l’assistance, à 1h du mat’, qui faisaient un big up à la fille de celui-ci, la
dizaine d’années et certainement moins, présente dans la salle comme à chacun
de ses shows. Je ne parle pas non plus, du bouquet final, LA, « surprise
du chef », Francko à genoux aux pieds de Tonton Boudor, lui demandant
pardon pour ses écarts lyriques. Non, non, non. Je ne parle pas de ces
événements là, car chacun d’eux n’est qu’une partie du puzzle, chacun d’eux ont
contribué à donner à cette soirée là, toute la magie qui y’avait et que je
sais, ceux qui était présent ont ressentis.
Ce jour là,
il y avait du beau monde, de l’émotion, de l’extraordinaire, c’est vrai il y
avait aussi « une » chose, juste « une » chose désagréable,
portant l’étiquette du MINCULT. On n’a pas apprécié, mais on a digéré sans trop
de peine, son discours nauséabond.
Il y avait
ça et bien plus encore.
A présent,
s’il fallait dire qui était Meric, s’il fallait parler de lui, je vous dirais
que c’était « ça » Meric, un être capable de réunir, de rassembler,
d’émouvoir, bien plus qu’une centaine de personnes, une époque.
Cet homme,
ce monument, a marqué et laissé ses traces dans ce monde, tout ceux qui
viendront après lui, ont du boulot, parce que pour lui arriver à la cheville,
ils vont galérer.
Par rapport
à tout ce qui a tourné autour de cet évenement, il y a beaucoup à dire, mais je
me limiterais juste à celui de la communication. Toutes Nations a une culture,
dans le cas du Cameroun (le « Someilistan ») bien que gravement et
tragiquement importée, mérite de l’attention, je m’adresse ici aux potentiels
entités médiatiques publiques et privées qui liraient ceci, ainsi qu’à toi. Pourquoi
lorsque (Attention ! je n’ai rien contre ceux-ci) les Soprano, Les La
Fouine, Les Mokobé et autres artistes étrangers
sont sur nos terres, on leurs déroule le tapis rouge, on parle d’eux,
pire, les montre sur la chaine national au 20h aux côtés de, « Tata Moumou » et
que nos Krotal, Obscur et autres artisans locaux, sont délaissés,
ignorés, marginalisés ? Pourquoi ? Dites moi POURQOUOI ? Quoi ?
« nul n’est prophète chez … » l’excuse est trop facile, arrêtez de
nous bassiner avec le même dicton. Ne sommes-nous pas Camerounais ? Et à
ce que je sache, le propre de tout Camerounais, c’est justement de rendre toute
chose possible. Sachez ceci, les règles sont faites pour être outrepassées, cessez
de vivre cachés derrières les volontés et les désires des autres et apprenez à
penser à vous, à penser pour vous. Soyez libres, de grâce, soyez libre.
Voilà, j’ai
encore vomis « ça », un peu de cette douleur qui me ronge.
Cette nation
est jeune, les esprits s’éveillent, j’ai foi et ai la conviction, que de ces
choses, mémorables, bonnes ou mauvaises, feront du Cameroun de demain, quelque
chose de tout simplement extraordinaire, juste, continuez le combat, aussi
petit fût le pas que vous feriez, ne soyez pas découragés, faites le juste, car bon nombre de soldats ont
jeté l’éponge, car ils se convaincus qu’ils n’y parviendront jamais. À tord. On
est ce que l’on pense, pensez échec et vous serez un échec, pensez miracle et vous
serez un miracle.
Tu fus un et reste un des soldats les plus
valeureux, tu es de ceux qui écrivent l’histoire. Dans nos cœurs, dans le mien
en tout cas, est érigé un monument en ta mémoire.
R.I.P. Meric.
P.S : Rmrq : chez les danseurs c’était Eclésias,
chez les Tageurs ce fût Merric, chez les rappeurs ça va être qui ? Moi je
vote pour… Naaan. Je déconne, non sérieux, toi tu votes pour qui ?
Inscription à :
Articles (Atom)